Pictures provided by: Ralph, DidierF
Also known as:
Author | Message |
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◊ 2015-05-06 03:26 |
Ach, keine Bilder hier? |
◊ 2015-05-06 07:03 |
Die kommen bestimmt noch. Bestimmt! |
◊ 2015-10-11 04:47 |
I'm watching this right now. And after 16 minutes of footage, I can say it's very good (though not very motorized). I'll "make" the movie tomorrow. |
◊ 2015-10-11 11:46 |
I'm pretty sure "Królik doswiadczalny to ja" is not Pakistani. |
◊ 2015-10-11 12:21 |
Must be a mistake with the drop-down menu. -- Last edit: 2015-10-11 12:28:12 |
◊ 2015-10-11 12:38 |
Before I forget, one I would love to be ID-ed: a probable single-deck, 01:16:07 Very quizzical, I must say. |
◊ 2015-10-11 13:58 |
Bon, alors, est un film de Kurt Maetzig, sur un scénario de lui-même et de Manfred Bieler (auteur du roman à l'origine). Réalisé en 1965, à une époque de relatif relâchement de la censure est-allemande, il sortit à la fin de l'année… pour être aussitôt remis sur les étagères à l'abri des regards, car la censure s'était de nouveau réveillée ! Pourtant, Maetzig avait pris des gants pour raconter cette histoire et il était lui-même persona très grata dans le régime d'Ulbricht. Oui mais voilà, et ce n'est pas propre aux régimes staliniens, les gouvernements impopulaires ne tolèrent pas d'avoir leur nez mis dans leur turpitude, c'est de toutes les époques et donc spécialement de la nôtre à nous de maintenant qu'on a. Bref. Maria (ébouriffante Angelika Waller) apprend un beau matin par la Stasi que son frère Dieter (Wolfgang Winkler) est arrêté et va passer en procès. Avec sa tante (Ilse Voigt, touchante) — leur tutrice à tous deux, qui sont orphelins — elle tente (ouais, bon, elle tente avec sa tante, ouais) d'assister au procès, une occasion enfin offerte de savoir ce qui est reproché à Dieter. Manque de chance, le juge les fait expulser avant lecture de l'acte d'accusation, comme ça, raison d’État. Maintenant, entre deux visites à son frère en prison, et une fois digéré le refus de son admission à l'université — avoir un frangin élément anti-socialiste ou plutôt "a-sozial", ça ne pardonne pas quand on a 18 ans en RDA —, voici Maria qui planche sur la lettre de demande de révision de peine. En allant au palais de justice, elle tombe sur le juge Paul Deister, qui non seulement est celui qui a condamné son frère, mais qui la drague assez gentiment, ignorant tout d'elle sauf qu'elle est jeune et jolie. On est à la 20ème des quelques 110 minutes du film et on veut déjà énormément savoir la suite. … Et la suite vient et elle ne manque pas de relief, de surprises, de belles images, d'intelligence, et de développement fascinant des caractères. Complète réussite que ce film jamais sorti en France (où, il est vrai, critiquer la RDA, "7ème puissance mondiale", était presqu'aussi mal porté que s'attaquer au "socialisme réellement existant" dans la patrie de la Grande Révolution d'Octobre). Hormis Ilse Voigt déjà évoquée, et bien sûr Angelika Waller, Irma Münch campe une réfrigérante épouse du juge Deister, femme délaissée, mais compréhensive, … mais délaissée. Et Alfred Müller, avec tous les élans et justifications contradictoires nécessaires, est un extraordinaire juge Paul Deister, un quadragénaire soudain amoureux… … mais dont le carriérisme tient lieu d'éthique. Ces acteurs — qui ne semblent avoir connu aucune mise en veilleuse de leur carrière, leur participation régulière aux divers épisodes de Polizeiruf 110 semble l'attester —, inconnus hors la sphère germanophone, sont de haut niveau. Une réalisation professionnelle, une écriture rigoureuse (un peu trop de "voix off" superfétatoire, néanmoins), une bonne illustration musicale, un développement haletant, d'excellents acteurs… Oui, un très bon film. -- Last edit: 2015-10-12 00:30:50 |