Adrien, Movie, 1943

Pictures provided by: DidierF

Also known as:

O Fernandel efevretis (Greece)

1933 Renault Taxi G7

1937 Terraplane Super

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DidierF ◊ 2015-07-15 08:26	est, après Simplet (1942) et avant Adhémar ou le jouet de la fatalité (1951), le 2ème des 3 films réalisés par Fernandel (et son 2ème pour la Continental). Le scénario, fondé sur une pièce de Jean de Letraz, est réputé écrit par Jean Aurenche. Or, voici ce que ce dernier en dit dans son livre de souvenirs, La suite à l'écran (Institut Lumière/Actes Sud) : « J'ai donc travaillé à Adrien, vous allez voir comment. Greven [patron de la Continental] me disait : "Aurenche, c'est un film comme vous les aimez, plein de gags : vous pourrez faire ce que vous voulez." Moi : "Travailler avec Fernandel, non merci !" Je m'étais trouvé une bonne raison pour refuser. Mais je rencontre dans la rue René Wheeler, avec qui j'avais déjà travaillé. Il faisait les marchés de Paris pour vendre du fil et des aiguilles. Je lui dis : "Je viens de refuser un film. Je vais l'accepter , et tu le feras avec moi." Il a eu presque tout le fric, j'en ai gardé un peu parce que j'avais eu deux ou trois idées. Par exemple, les patins à roulette à moteur. Avec ça aux pieds, plus besoin de voiture. Gabriello descendant les Champs-Élysées… pour l'arrêter, on criait : "Serrez les talons, Altesse, serrez les talons !" Enfin, Wheeler a été très content de ce que j'avais fait pour le dépanner. Je crois que le film a bien marché. » (pp 116-117) Cette anecdote est rapportée en images dans Laissez-passer de Tavernier dont je m'excuse à peine de répéter que si vous ne l'avez pas vu, faites-le. Donc, Wheeler, non crédité, a tenu une part importante dans l'élaboration du scénario et des dialogues. Ajoutons que Christian Gaudin est crédité comme assistant technique de Fernandel, que la musique est de Roger Dumas, y compris pour les trois chansons de Jean Manse que chante Fernandel, dont une en duo avec Paulette Dubost. Pour moi, c'est une aussi bonne réussite (là est la surprise) que Simplet quoique dans un genre tout à fait différent. On est ici en plein vaudeville, compliqué par des enjeux économiques, et l'ensemble est très bien ficelé. Fernandel réalisateur maîtrise le cabotin qui ne sommeille que d'un œil en Fernandel acteur, et l'entourage est très bon : Paul Azaïs, Gabriello (qui n'en fait pas trop, mais oui), Jean Tissier (au rôle très amusant), Roger Duchesne, et Jean Duvaleix (excellent dans son numéro de l'assureur de "La Pie qui veille"), Chamarat, etc. Et si les femmes sont éclipsées par Paulette Dubost, Jane Marken fait un petit tour pétillant, et les illustres inconnues Huguette Vivier (qui fut tout de même, dans L'assassin habite... au 21, la piquante infirmière qui aime "se coller du satin sur la peau") et Dorette Ardenne dans le rôle des filles du richissime banquier Gabriello s'en sortent honorablement. On peut voir le film ici : https://www.youtube.com/watch?v=WfpRuER4AjQ et vous comprenez maintenant la qualité des photos des deux véhicules. Second of the three movies Fernandel directed, this one is just as good, though in a different genre, as Simplet was, and by this I mean that it is very watchable, fast, well written and constructed, and witty. Caught on Youtube, the reason why the captures—among which a Pontiac, methink—are not very good. -- Last edit: 2018-08-27 11:53:45

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DidierF

◊ 2015-07-15 08:26

est, après Simplet (1942) et avant Adhémar ou le jouet de la fatalité (1951), le 2ème des 3 films réalisés par Fernandel (et son 2ème pour la Continental).

Le scénario, fondé sur une pièce de Jean de Letraz, est réputé écrit par Jean Aurenche. Or, voici ce que ce dernier en dit dans son livre de souvenirs, La suite à l'écran (Institut Lumière/Actes Sud) :

« J'ai donc travaillé à Adrien, vous allez voir comment. Greven [patron de la Continental] me disait : "Aurenche, c'est un film comme vous les aimez, plein de gags : vous pourrez faire ce que vous voulez." Moi : "Travailler avec Fernandel, non merci !" Je m'étais trouvé une bonne raison pour refuser. Mais je rencontre dans la rue René Wheeler, avec qui j'avais déjà travaillé. Il faisait les marchés de Paris pour vendre du fil et des aiguilles. Je lui dis : "Je viens de refuser un film. Je vais l'accepter , et tu le feras avec moi." Il a eu presque tout le fric, j'en ai gardé un peu parce que j'avais eu deux ou trois idées. Par exemple, les patins à roulette à moteur. Avec ça aux pieds, plus besoin de voiture. Gabriello descendant les Champs-Élysées… pour l'arrêter, on criait : "Serrez les talons, Altesse, serrez les talons !"

Enfin, Wheeler a été très content de ce que j'avais fait pour le dépanner. Je crois que le film a bien marché. »

(pp 116-117)

Cette anecdote est rapportée en images dans Laissez-passer de Tavernier dont je m'excuse à peine de répéter que si vous ne l'avez pas vu, faites-le.

Donc, Wheeler, non crédité, a tenu une part importante dans l'élaboration du scénario et des dialogues. Ajoutons que Christian Gaudin est crédité comme assistant technique de Fernandel, que la musique est de Roger Dumas, y compris pour les trois chansons de Jean Manse que chante Fernandel, dont une en duo avec Paulette Dubost.

Pour moi, c'est une aussi bonne réussite (là est la surprise) que Simplet quoique dans un genre tout à fait différent. On est ici en plein vaudeville, compliqué par des enjeux économiques, et l'ensemble est très bien ficelé. Fernandel réalisateur maîtrise le cabotin qui ne sommeille que d'un œil en Fernandel acteur, et l'entourage est très bon : Paul Azaïs, Gabriello (qui n'en fait pas trop, mais oui), Jean Tissier (au rôle très amusant), Roger Duchesne, et Jean Duvaleix (excellent dans son numéro de l'assureur de "La Pie qui veille"), Chamarat, etc. Et si les femmes sont éclipsées par Paulette Dubost, Jane Marken fait un petit tour pétillant, et les illustres inconnues Huguette Vivier (qui fut tout de même, dans L'assassin habite... au 21, la piquante infirmière qui aime "se coller du satin sur la peau") et Dorette Ardenne dans le rôle des filles du richissime banquier Gabriello s'en sortent honorablement.

On peut voir le film ici : https://www.youtube.com/watch?v=WfpRuER4AjQ et vous comprenez maintenant la qualité des photos des deux véhicules.

Second of the three movies Fernandel directed, this one is just as good, though in a different genre, as Simplet was, and by this I mean that it is very watchable, fast, well written and constructed, and witty.

Caught on Youtube, the reason why the captures—among which a Pontiac, methink—are not very good.

-- Last edit: 2018-08-27 11:53:45

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